Si vous êtes déjà montés à bord du Grand Cru d’Escapades Memphrémagog, vous avez certainement déjà rencontré Charles Lavigne, capitaine du bateau depuis 2012. En fait, il a même participé à sa construction!
Pour la petite histoire, il faut savoir que les plans et devis du Grand Cru ont été élaborés à l’été 2008. Des travaux en usine ont été faits l’année suivante et la mise en chantier du Grand Cru s’est amorcée en 2010. Charles Lavigne s’est joint au projet en janvier 2011, quelques mois avant la toute première saison du bateau. Il en est devenu capitaine en 2012.
Voici qu’il a accepté de nous raconter quelques anecdotes à propos de sa belle carrière à naviguer sur les eaux paisibles du lac Memphrémagog.
Que faisiez-vous avant d’être capitaine du Grand Cru?
Je travaillais en vente de machineries. J’ai toujours été attiré par le milieu marin. J’avais même fait une formation à titre personnel, en me disant qu’un jour je pourrais le faire professionnellement.
Faut dire qu’à Sherbrooke, c’était plutôt difficile d’entrevoir un emploi là-dedans. Cependant, un jour, l’opportunité s’est présentée et j’avais déjà les qualités requises pour le poste. En 2011, j’étais SVMO (Small Vessel Machinery Operator). J’ai eu mon brevet de capitaine l’année suivante.
Comment devient-on capitaine?
Il y a deux options : faire une formation en navigation à l’Institut maritime de Rimouski. C’est un cours de quatre ans (DEC). Ce n’est pas ce que j’ai fait, j’y suis plutôt allé en mode autodidacte. J’ai fait plusieurs formations, sur les cartes et sur la météo, entre autres, via d’autres organismes. J’ai accumulé les diplômes et j’ai ensuite complété avec de courtes formations à l’Institut maritime sur comment lire les radars et sur les urgences en mer.
Peu importe le chemin choisi, tout le monde est soumis à un examen à Transports Canada portant sur les cartes et le code de la route. D’ailleurs, il est super difficile!
Finalement, pour devenir premier maître, il faut avoir accumulé 900 heures de navigation. Pour monter à capitaine, c’est un 500 heures supplémentaires.
À quel moment êtes-vous arrivé sur le projet du Grand Cru?
Au mois de janvier 2011. À ce moment, la structure principale du bateau était assemblée. Je m’occupais de la surveillance des travaux et des systèmes (tuyaux, pompes, alarmes, moteurs, génératrices). Tout, quoi! J’ai appris beaucoup en six mois. J’avais déjà été engagé dans le but de devenir capitaine et directeur maritime.
Quelle est la différence entre ces deux postes?
Le directeur maritime s’occupe de l’entretien du bateau et du respect de la règlementation de Transports Canada. Le capitaine, quant à lui, s’occupe des voyages, de la sécurité et de la navigation du bateau.
Qu’aimez-vous le plus du trajet de bateau que vous effectuez depuis maintenant plus d’une décennie?
Le trajet est pratiquement le même depuis les tout débuts. Puisque le lac est étroit, il ne nous permet pas de nous écarter trop, trop. On descend jusqu’à Georgeville, une municipalité située à environ 22 km de la rive de Magog, puis on revient en faisant un « X » afin que tous les passagers puissent apprécier le décor des deux côtés des rives.
Je dois avouer que la deuxième partie du trajet, le paysage est absolument fantastique. Les belles propriétés sur la rive, le coucher de soleil, la baie Sargent, la vue sur l’abbaye Saint-Benoît-du-Lac… Je ne me « tanne » pas!
Avez-vous une bonne histoire à nous raconter à propos de votre temps sur le bateau?
La première année que le bateau était à l’eau, j’étais alors encore SVMO afin d’accumuler les heures de navigation qu’il me manquait. Le capitaine, bien qu’il avait de l’expérience, connaissait moins bien le secteur. Il y avait plein de bateaux qui tournaient autour de nous, on était une toute nouvelle attraction.
On a dû éviter un voilier qui passait super proche de nous et ce faisant, on s’est échoué sur un banc de roches. Je me souviens, c’était une très belle journée. On devait évacuer le bateau, mais… personne ne voulait quitter le bateau! Les gens prenaient une bière au soleil et ne voulaient pas bouger de là!
À l’époque, on n’avait pas de cartes maritimes à jour, mais depuis, tout a été refait. Cela ne pourrait plus arriver.
Qu’est-ce qu’un capitaine fait en hiver?
Habituellement, je vais en Floride un peu. Je fais de petits travaux manuels sur le bateau. Je me prépare pour l’inspection annuelle. Dès avril, j’ai hâte que la saison commence! Chaque deux ans, je dois passer des tests afin de faire renouveler mon certificat médical. Présentement, je suis en bonne santé, alors tout va bien. J’ai 67 ans, et j’aimerais être capitaine jusqu’à 75 ans.
Venez saluer Charles cet été à bord du Grand Cru d’Escapade Memphrémagog, et passez une agréable journée ou soirée en sa compagnie! Pour réserver votre croisière, c’est juste ici!